Un nouvel outil protège de la reconnaissance faciale dans les aéroports

La reconnaissance faciale gagne du terrain, en particulier dans les aéroports. Scandalisés par le fait que se soumettre à la reconnaissance faciale devienne une obligation pour embarquer sur un vol, les militants pour la vie privée du groupe « Fight for the Future » ont lancé AirlinePrivacy.com. Ce site permet de trouver les compagnies aériennes n’utilisant pas la reconnaissance faciale et de réserver des vols auprès de ces dernières.

Ce n’est un secret pour personne, la reconnaissance faciale gagne du terrain partout à travers le monde, bien que de nombreux citoyens la voient comme un danger liberticide. Cependant, on entend beaucoup parler pour son utilisation croissante pour le contrôle des rues en Chine, ou même à Nice. Dans le même, sa démocratisation fulgurante dans les aéroports a bien moins d’écho. Pourtant, la reconnaissance faciale est présente, bien évidemment dans les aéroports de Chine, mais aussi dans ceux de l’Inde depuis octobre. Elle est également présente aux USA, où l’on estime qu’elle couvrira 97% des aéroports d’ici 4 ans.

Si les compagnies aériennes affirment qu’elles ne stockent pas les données de reconnaissance faciale créent pour vous identifier, on sait qu’au moins du côté des USA, elles sont partagées avec les organismes fédéraux lors du contrôle d’identité, qui sont en mesure de les stocker. Et pas pour une courte durée, le service des douanes américain a précisé qu’il conservait les notices bibliographiques de sortie « pendant 15 ans pour les citoyens américains, et 75 ans pour les non-citoyens ». Par ailleurs, même si ce n’était pas le cas, des gardes-frontières américains ont déjà stocké d’autres types de données « par erreur », ce qui suscite encore plus la méfiance. Néanmoins, la douane américaine a quand même précisé que les données étaient rigoureusement protégées.