Dans un article publié le 16 janvier, des journalistes de la BBC ont dénoncé le ciblage publicitaire permis par Twitter. Selon leurs tests, ce ciblage a permis de viser des personnes néo-nazies, homophobes ou encore des personnes vulnérables comme celles s’intéressant aux discussions liées à l’anorexie ou la boulimie sur le réseau social.
La BBC a fait des tests en souhaitant une bonne année
La BBC s’est servie d’un compte Twitter bateau et anonyme pour faire son expérience. Les journalistes à la tête de l’enquête ont fait des tests, souhaitant notamment une bonne année sur le réseau social, en ciblant trois publics différents, via des mots clés. Une fois sa publication préparée, Twitter a indiqué aux journalistes que le post devrait être validé avant d’être publié.
Pour quelque 3,84£, les journalistes ont pu diffuser leur message accompagné d’un lien et 37 personnes l’ont vu avant qu’ils ne décident de supprimer leur annonce. Si le ciblage publicitaire était supposé être encadré, il ne l’est visiblement pas assez. Selon la BBC, une campagne autour du mot-clé “islamophobie” pourrait toucher 92 900 utilisateurs minimum.
D’autres utilisateurs, notamment ceux utilisant le réseau social pour se confier sur la boulimie ou l’anorexie pouvaient être touchés par ces campagnes, puisque les mots clés associés n’étaient pas bloqués.
Twitter fait son mea culpa
Face aux tests de la BBC, Twitter s’est excusé et a reconnu que ses règles pour éviter l’abus du ciblage publicitaire n’avaient pas été correctement appliquées.
Un porte-parole du réseau social a indiqué “Nos mesures préventives comprennent l’interdiction de certains termes sensibles ou discriminatoires, que nous mettons à jour de manière continue. Dans ce cas, certains de ces termes ont été autorisés à des fins de ciblage. Il s’agit d’une erreur. Nous sommes désolés que cela se soit produit et dès que nous avons été informés du problème, nous l’avons corrigé. Nous continuons d’appliquer nos politiques aux annonces, notamment en restreignant la promotion de contenu dans un large éventail de domaines, y compris le contenu inapproprié ciblant les mineurs”.