Travail: comment le Japon se prépare à remplacer les hommes par les machines

Le moine Mindar est devenu une célébrité au temple Kodai-ji, à Kyoto, où il donne chaque semaine un sermon sur le “soutra du coeur”, un texte bouddhiste. Un moine dans un temple, rien que de très banal. Sauf que Mindar est un robot de 1,95m pour un poids de 60kg, construit par A-Lab, une entreprise de Tokyo. Et la foule se presse à chacune de ses apparitions.

Les Japonais n’ont aucune peur des robots. Ils les ont adoptés depuis longtemps et en attendent beaucoup. Il y a urgence: selon l’OCDE, la productivité du pays est inférieure de 25% à la moyenne des pays développés. L’organisation note toutefois que la productivité est remontée de quatre places depuis que le Japon a accéléré son investissement dans les robots. Le pays est aujourd’hui le deuxième mondial en nombre de robots industriels par employé, loin derrière la Corée du Sud, mais juste devant l’Allemagne. Et côté exportations, il bat tous les records: il domine largement le secteur de la robotique industrielle, avec 36,6% du marché mondial, largement devant l’Allemagne (14,2%) et la Corée du Sud (3,3%), selon Top Industrial Robots Exporters.