Surprise, Microsoft aussi écoute vos conversations avec Cortana (et sur Skype)

Microsoft a admis que ses prestataires écoutaient certaines conversations que vous pouvez avoir sur Skype ou avec l’assistant vocal Cortana. Un aveu qui fait suite à ceux d’Amazon, Google et Apple.

Depuis quelques semaines, la majorité des constructeurs d’assistants vocaux occidentaux reconnaissent un à un que des humains écoutent les conversations que les utilisateurs ont avec leurs appareils vocaux. Le premier à ouvrir le bal fut Amazon Alexa, puis Google Assistant et Siri et Apple.

Microsoft indique qu’il veut améliorer les capacités de son IA
C’est désormais au tour de Microsoft d’avouer que certaines conversations effectuées avec Skype et Cortana sont écoutées par des prestataires de la société. De la même façon que les autres, cela englobe des conversations privées, des moments intimes ainsi que -parfois- des requêtes d’ordre pornographique.

En effet, cette dernière a confié à l’Agence France Presse après la publication d’un article de Vice sur le sujet : « Microsoft recueille des données vocales pour fournir et améliorer des services de recherche, de commandes vocales, de dictée ou de traduction ». Comme les autres sociétés concernées par ces écoutes, Microsoft s’est donc défendu en assurant qu’il s’agissait là de perfectionner les aptitudes de son assistant vocal.

Plus précisément, les extraits de conversations durent 5 à 10 secondes, parfois plus, et le prestataire de Microsoft choisit la traduction la plus adaptée, ce qui lui permet d’améliorer les compétences de son IA au plus long terme.

Pour sa part, Microsoft a assuré qu’il ne conservait pas ces extraits de conversations et que les prestataires ne pouvaient pas relier ces informations avec l’identité des utilisateurs.

De leur côté, les sociétés Apple et Amazon ont indiqué qu’elles suspendaient temporairement les écoutes sur leur assistant vocal respectif. Pour sa part, la marque à la pomme a indiqué qu’elle souhaitait offrir une expérience de qualité avec Siri, mais « tout en protégeant la confidentialité des utilisateurs ». Elle a aussi prévu de mener une enquête visant à déterminer la façon dont ces données sont collectées et elle prévoit de demander l’aval des utilisateurs avant de se pencher de nouveau vers une telle pratique.