Qwant et DuckDuckGo réagissent à l’annonce par Google d’enchères pour être mis en avant lors de la configuration d’un nouvel appareil Android.
Sanctionné par la Commission Européenne pour abus de position dominante, Google a écopé d’une amende record de plusieurs milliards de dollars en 2018. Outre cela, la firme a également été contrainte de revoir la façon dont ses applications sont préinstallées sur Android pour donner plus de chances à ses concurrents dans la recherche et pour les navigateurs.
Cette semaine, Google a annoncé une nouvelle mesure : la firme va lancer une fonctionnalité d’Android qui permettra aux utilisateurs de choisir d’autres moteurs de recherche par défaut lors de la première configuration d’un appareil, dans l’UE.
Cela aurait pu être une très bonne nouvelle pour tous les concurrents de Google, comme Qwant, DuckDuckGo ou Ecosia.
Mais le problème dans cette nouvelle politique, c’est que Google va utiliser des enchères pour déterminer quels moteurs de recherche seront proposés parmi les options, lors de la configuration d’un nouvel appareil.
« Google utilisera une enchère à offre scellée au premier prix pour sélectionner les autres fournisseurs de recherche générale figurant dans l’écran des choix. Google organisera des enchères par pays pour la période allant du 1er janvier 2020 au 31 décembre 2020. Après la première vague d’enchères, toutes les séries suivantes auront lieu une fois par an », lit-on sur le site d’Android.
Les réactions n’ont pas tardé. En France, Qwant a publié un communiqué de presse dans lequel le moteur de recherche explique : « Il ne revient pas à Google de faire désormais payer à ses concurrents son comportement fautif et le montant de cette amende, par un système d’enchères qui ne profitera ni aux consommateurs européens ni à la libre concurrence, qui ne peut être faussée par un tel procédé. »
Du son côté, Gabriel Weinberg, le patron de DuckDuckGo, a indiqué sur Twitter que « l’annonce faite aujourd’hui par Google ne permettra pas vraiment au consommateur de choisir. »
« Une enchère payante avec seulement 4 places signifie que les consommateurs n’auront pas tous les choix qu’ils méritent et que Google en profitera aux dépens de la concurrence », ajoute-t-il.