« La reconnaissance faciale améliore la sécurité et l’efficacité en permettant de vérifier l’identité d’une personne cherchant à pénétrer dans un établissement avec une rapidité et une précision supérieures à celles du personnel. » L’entreprise japonaise NEC ne tarit pas d’éloge sur sa technologie qui sera utilisée pour la première aux Jeux Olympiques de Tokyo en 2020.
La firme nippone s’associe à Intel pour ce défi de taille : vérifier « en douceur » l’identité des 300 000 personnes accréditées lors de cette édition. Athlètes, sponsors, journalistes ou même bénévoles, tous devront se plier à ce nouveau dispositif qui devrait leur faire gagner du temps. Pour autant, les personnels accrédités devront toujours s’armer de patience car les cordons de contrôles d’identité traditionnels effectués par des humains ne seront pas pour autant supprimés.
Certains défenseurs des libertés publiques pourraient également critiquer ce dispositif assez décrié. Aux Etats-Unis par exemple, les villes californiennes de San Francisco et Oakland interdisent à la police d’utiliser ce type de technologie. Intel et NEC bottent plutôt en touche sur ce sujet de la conservation des données et de leur utilisation, renvoyant la balle aux organisateurs des JO. Ces derniers n’ont pour l’heure pas réagi.
Cette compétition représente en tout cas une belle vitrine pour Intel puisque l’entreprise proposera également ses services de suivi 3D aux athlètes. «C’est une très bonne occasion pour nous de présenter les technologies de microprocesseurs que nous développons depuis de nombreuses années, mais également une grande partie de nos travaux sur les logiciels, les algorithmes et l’expérience d’amélioration de la diffusion», a ainsi commenté Rick Echevarria le président de l’entreprise.
Enfin, la société va organiser un tournoi esport de quatre jours à Tokyo juste avant les JO avec à la clé une dotation de 500 000 dollars. A défaut d’être présente, cette discipline aura donc au moins un avant-goût de la compétition olympique.