Les Suisses sont en majorité favorables au traçage des contacts


Jeu 23.04.2020 - 14:15

Les applications de traçage des infections au Covid-19 remportent l’adhésion auprès des Suisses, selon une étude de Deloitte. Deux-tiers des répondants soutiennent ce méchanisme pour lutter contre la pandémie.

64% des Suisses en âge de travailler sont favorables à la traçabilité des contacts pour arrêter la propagation du coronavirus. 60% d’entre eux seraient même disposés à partager leurs données de mouvement via smartphone. C’est le constat qui ressort d’une enquête réalisée à Pâques par le cabinet de conseil Deloitte auprès de 1500 personnes âgées de 16 à 64 ans. Ainsi, 30% des répondants soutiennent sans réserve la traçabilité des chaînes d’infection via smartphone, tandis que 34% y sont plutôt favorables. En revanche, un peu plus d’une personne sur cinq a tendance à s’y opposer, et seulement 14% des sondés rejettent catégoriquement une telle solution.

ÉTUDES
Protection et surveillance
Les Suisses sont en majorité favorables au traçage des contacts
Jeu 23.04.2020 - 14:15
par Steven Wagner et Renée Jaun
Les applications de traçage des infections au Covid-19 remportent l’adhésion auprès des Suisses, selon une étude de Deloitte. Deux-tiers des répondants soutiennent ce méchanisme pour lutter contre la pandémie.

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64% des Suisses en âge de travailler sont favorables à la traçabilité des contacts pour arrêter la propagation du coronavirus. 60% d’entre eux seraient même disposés à partager leurs données de mouvement via smartphone. C’est le constat qui ressort d’une enquête réalisée à Pâques par le cabinet de conseil Deloitte auprès de 1500 personnes âgées de 16 à 64 ans. Ainsi, 30% des répondants soutiennent sans réserve la traçabilité des chaînes d’infection via smartphone, tandis que 34% y sont plutôt favorables. En revanche, un peu plus d’une personne sur cinq a tendance à s’y opposer, et seulement 14% des sondés rejettent catégoriquement une telle solution.

Les personnes de moins de 30 ans manifestent une attitude encore plus positive à l’égard du traçage des contacts, démontre l’enquête. En effet, l’approbation dans cette tranche d’âge est de 68%. Plus du trois quarts des personnes interrogées qui travaillent dans le secteur des technologies de l’information ou des télécommunications approuvent un tel outil.

Selon Deloitte, les résultats de l’enquête suggèrent qu’une familiarisation plus intensive avec les technologies IT permettrait de supprimer les réticences à leur égard, en conclut Michael Grampp, économiste en chef chez Deloitte. Il n’existe en revanche pas de différence entre la population urbaine et rurale.Pour Michael Grampp, c’est «un signe qu’en période de crise, la population s’ouvre fondamentalement à ces technologies».

L’utilisation des applications mobiles de traçage des contacts est également approuvée dans nos pays voisins, selon une récente étude de l’université d’Oxford. C’est l’Italie qui manifeste le plus grand soutien à cette idée, probablement en raison de l’ampleur de l’épidémie dans le pays.

D’ici quelques semaines, la Confédération pourrait déployer une app mobile avertissant les utilisateurs qu’ils ont été en contact avec une personne infectée par le coronavirus. Elle devrait se baser sur le concept décentralisé DP-3T développé par des chercheurs des EPF. L’efficacité d’une telle mesure dépend toutefois de la large adoption de ces apps de traçage par la population (plus de 60% selon des experts), et ce en dépit des critiques qu’elles suscitent.