Le déploiement de la 5G prend une tournure de plus en plus inquiétante. Plus les jours passent plus les incitations à la haine et aux sabotages d’antennes deviennent courantes sur les réseaux sociaux. Chez les collaborateurs des opérateurs et des sous-traitants l’inquiétude augmente également; alors qu’ils ne font simplement que leur travail (bien souvent sans aucun lien avec la 5G) ils se font même parfois insulter. J’ai moi-même assisté récemment à une scène plus que révélatrice. A proximité d’un site mobile une dame m’interpelle en me prenant à témoin en disant qu’il s’agit certainement d’une antenne 5G et qu’il faut que la population se révolte; je lui demande ce qu’elle fait et elle me répond qu’elle prend des photos qu’elle publie sur différents groupes Facebook… lorsque je lui dit que pour l’instant il n’y a pas d’antennes 5G dans le Valais central où elle se trouve et que pour publier quelque chose sur Facebook depuis son smartphone il faut bien des antennes, elle devient tout d’un coup agressive et répète que la 5G n’est pas utilisée par Facebook
https://www.scal.ch/2019/la-fronde-anti-5g-finira-t-elle-avec-des-morts/
Si ce genre d’anecdotes peut prêter à sourire, les appels répétés sur les réseaux sociaux à faire « péter les antennes » ou « leur foutre le feu » ne sont pas à prendre à la légère. L’automne dernier plusieurs sites mobiles Sunrise et Swisscom ont été incendiés dans le Canton de Berne et pas plus tard que cette semaine, une antenne Salt a été sabotée dans le canton de Vaud. Au delà de leur stupidité, ces actes peuvent mettre en danger la vie de nombreuses personnes: un mât d’antenne qui tombe ou un site mobile qui brûle peut même avoir pour conséquence la perte de vies humaines.