Il génère du trafic dans Google Maps pour simuler des bouchons sur des voies afin de les garder pour lui

Et diriger des automobilistes sur d’autres

https://www.developpez.com/actu/292255/Il-genere-du-trafic-dans-Google-Maps-pour-simuler-des-bouchons-sur-des-voies-afin-de-les-garder-pour-lui-et-diriger-des-automobilistes-sur-d-autres/

User des moyens de son époque : on le fait tous. Rien de plus normal donc que de nos jours des tiers entrent dans leur véhicule et activent toute la batterie de services nécessaire pour avoir des informations en temps réel sur l’état du trafic. Seulement, il y a des risques de se faire doubler par des personnes plus malignes du genre de Simon Weckert sur l’élément vidéo. Le visuel est de qualité suffisante pour que l’on se rendre compte qu’il transporte des téléphones portables dans sa charrette ; 99 appareils seconde main pour produire l’effet que l’on peut voir sur Google Maps : des trajets marqués en rouge, c’est-à-dire des axes que d’autres automobilistes vont considérer comme embouteillés et tenter des redirections sur d’autres. Bonjour les embouteillages qui peuvent en résulter… Heureusement, il arrive que certains le prennent avec beaucoup d’humour.

C’est là le côté pervers de la technologie qu’on peut une fois de plus résumer en une phrase : l’on peut faire usage de Google Maps et d’autres applications de navigation pour présenter comme embouteillés des axes qui ne le sont pas ou pour créer des bouchons. Cela s’est vu (le deuxième cas de figure) avec le GPS communautaire Waze racheté par Google en 2013. Au moment de son rachat par Google, le service concentrait déjà près de 50 millions d’utilisateurs dans le monde. Depuis lors, Google a fusionné les capacités leurs capacités (Maps et Waze) pour permettre à des tiers d’éviter des zones avec des véhicules accidentés, des lieux en travaux, etc. Seulement, il y a qu’il s’agit d’applications qui basent leur interactivité sur des données que les utilisateurs entrent. C’est ce qui peut expliquer qu’en 2016, des rapports faisant état de ce que des utilisateurs trompent ces logiciels en insérant des informations parfois erronées (comme la position de barrages) ont surgi.

En fait, le champ de dérives possibles avec ces applications de navigation est beaucoup plus vaste. Le 2 février 2019, la police de New York a adressé une lettre à Google pour lui demander d’arrêter de révéler l’emplacement des points de contrôle pour conduite en état d’ivresse aux conducteurs sur son application Waze. Dans sa demande, la police de New York a écrit que « Cette lettre vous informe que la police de New York a appris que l’application Waze Mobile, une application de navigation GPS communautaire appartenant à Google, permet au public de signaler les points de contrôle pour conduite en état d’ébriété dans toute la ville de New York et de cartographier ces emplacements sur l’application. » La lettre intervenait à la suite du lancement par Google d’une fonctionnalité sur son application Google Maps qui avertit les conducteurs sur les limites de vitesse et l’emplacement des radars de police.

Simon Eckert a, semble-t-il, partagé sur son « expérience avec les 99 smartphones seconde main » pour attirer l’attention sur la nécessité d’une régulation forte autour de ces applications de navigation. Si, comme lui, l’on note que ces cartes sont le produit d’une combinaison d’états de connaissance et d’états de pouvoir, il y a plus que jamais lieu d’examiner en profondeur les questions relatives à la mainmise de Google ou des autres entreprises qui sont derrière ces applications sur le quotidien de leurs utilisateurs. En effet, en l’absence de régulation, celui qui semble tenir tout le monde c’est le concepteur du logiciel. Les derniers scandales relatifs à la protection des données des utilisateurs en sont une belle illustration.