En cas d’effondrement, les déchets technologiques auront besoin d’un logiciel pour fonctionner à nouveau.
Et si la fin du monde était pour bientôt, comment les êtres humains pourraient-ils survivre? Pendant que certains se préparent à l’apocalypse en construisant des maisons-bunkers pour s’y terrer, Virgil Dupras a conçu un système d’exploitation capable de fonctionner durant les jours les plus sombres de l’humanité.
Ce développeur informatique américain part du principe que la chaîne d’approvisionnement mondiale pourrait arriver à son terme en 2030 et que la chute de la civilisation nous guette.
Dans un monde où les reliquats de la technologie sont éparpillés, les individus qui pourront posséder des outils électroniques avancés auront un large avantage dans la course à la survie.
Électronique charognarde
Il appelle cela l’ère de «l’électronique charognarde» et son système d’exploitation, Collapse OS, est fait pour être utilisé dans ces conditions précises. Encore en développement et à la recherche de nouveaux contributeurs, disponible en open source sur GitHub, Collapse OS devrait pouvoir fonctionner à terme sur des machines improvisées, minimales, construites à la main par les survivant·es sans avoir besoin de ressources externes.
Ainsi, Virgil Dupras explique sur son site internet qu’en matière de tech post-apocalyptique, le plus gros problème sera de trouver des microcontrôleurs et tous les circuits intégrés nécessaires au bon fonctionnement des ordinateurs, comme les processeurs.
Il a donc choisi de faire fonctionner son OS sur un vieux Z80 8-bits, microprocesseur que l’on trouve encore dans des caisses enregistreuses, des photocopieurs, des fax, des calculatrices ou certains instruments de musique.
Sur Reddit, il raconte avoir fait ce choix parce que ces microprocesseurs «sont en production depuis si longtemps et utilisés sur tant de machines que les pillards auront de bonnes chances de mettre la main dessus».
Dans une véritable petite profession de foi, le développeur explique faire cela pour «atténuer [le] risque» d’une humanité devant repartir de rien. «Ce n’est pas inévitable, mais c’est probablement suffisant pour justifier un effort modeste» , conclut-il.
Repéré par Benjamin Bruel sur Vice