La CNIL italienne sanctionne Facebook avec une amende d’un million d’euros pour l’affaire Cambridge Analytica.
Après le Royaume-Uni en juillet dernier, c’est au tour de l’Italie d’infliger une sanction à Facebook dans le cadre du scandale Cambridge Analytica.
La CNIL locale a prononcé le 28 juin une amende d’un million d’euros à l’encontre du réseau social américain. Elle lui reproche ne ne pas avoir su protéger correctement les données personnelles d’internautes italiens et d’avoir enfreint plusieurs dispositions réglementaires relatives à l’obligation de recueil du consentement et d’information préalable.
Apparue au cours du printemps 2018, l’affaire Cambridge Analytica a montré qu’une entreprise britannique a collecté secrètement les données personnelles d’environ 87 millions de personnes inscrites sur le site communautaire (dont quelques centaines de milliers de Français), à leur insu et sans leur accord. L’affaire a eu des répercussions immenses en Europe et aux États-Unis, pas tant sur son impact réel (les données ont pu ne servir à rien), mais sur ce qu’elle a dit de la vie privée sur le web.
Ramenée au chiffre d’affaires de Facebook en 2018, l’amende sera à peine ressentie dans les finances de l’entreprise : avec 55,8 milliards de dollars de chiffre d’affaires annuel, cela veut dire que le réseau social engrange un peu plus de 152 millions de dollars par jour, 6,37 millions de dollars par heure et près de 106 000 dollars par minute. Soit, après conversion, près de 93 750 euros.
En clair, l’amende n’a coûté qu’un peu plus dix minutes d’activité pour Facebook.
Pour calculer le montant de l’amende, l’autorité de protection des données explique qu’elle a tenu compte de la taille de la base de données ainsi que de la situation économique de Facebook et du nombre de ses utilisateurs dans le monde et en Italie.