Comme le révèle une étude, deux e-mails sur trois abriteraient des pixel espions, soit des mouchards qui cherchent à cerner vos habitudes. Comment fonctionnent-ils et comment s’en prémunir ?
Les malwares et autres arnaques se multiplient dangereusement depuis l’arrivée du Covid-19, mais d’autres pratiques pouvant se révéler un peu trop laxistes pour l’intégrité de votre vie privée se répandent également. C’est le cas des pixel espions , l’équivalent des cookies sur le web, mais pour les e-mails. D’après une étude commandée par la BBC et réalisée par l’entreprise derrière l’application « Hey » , ces petits trackers se multiplieraient dangereusement ces derniers temps, et seraient aujourd’hui contenus dans deux tiers des mails que vous recevez. Cette technique n’est pas spécialement nouvelle : le pixel espion se présente sous la forme d’une image d’un seul pixel, laquelle vient se glisser dans un mail. Lorsqu’un utilisateur ouvre un mail qui en contient un, le mouchard s’active et commence à scruter vos habitudes.
D’après David Heinemeier Hansson, cofondateur de « Hey » , ces pixels espions se cacheraient en moyenne dans 20 à 50 mails reçus par un utilisateur lambda. Ceux-ci seraient principalement utilisés par des entreprises ou des sites de e-commerce, dont certains grands noms tels que HSBC, Mark & Spencer, British Arways, etc. On les retrouve surtout dans des messages de communication pour des promotions, notamment. Cela n’a rien d’illégal, mais ceux qui utilisent ce type de trackers doivent impérativement en informer l’utilisateur, comme stipulé par le RGPD ou encore le PECR (Privacy and Electronic Communications Regulations).